
Des personnages féminins inspirants
Stage animé par Karen Moreau et Amandine Richard
Billetterie : https://www.billetweb.fr/inscription-stages-du-grand-i-saison-2023-2024
Tous niveaux
Le manspreading, en anglais “manspreading” ou “man-sitting”, est un concept développé par des féministes américaines pour désigner une posture adoptée par certains hommes dans les transports en commun, consistant à s’asseoir en écartant les cuisses et en occupant alors plus que la largeur d’un siège. Adaptez ça à une impro, vous aurez vite une idée de ce dont on parle 😉
Après plusieurs années d’improvisation dans les pattes, nous avons pu constater que notre discipline n’était pas exempt des mécanismes d’oppression que l’on observe dans notre société :
- Genrer systématiquement les personnages puissants au masculin quand bien même c’est une improvisatrice qui le joue
- Peiner à trouver la confiance et l’espace de jeu lorsque l’on est une personne sexisée
- Voir ses paires masculins prendre le lead sans se soucier du temps de parole de chacun·e
- Être limitée à des enjeux de personnages de type mariage / enfant / trouver le grand amour (hétéro) de sa vie…
- Parfois même subir des gestes et réflexions déplacées pour ne pas dire problématiques, que ce soit sur scène ou hors scène
BREF. Cette liste est non exhaustive.
Ca te parle ? Alors ce stage pourrait te plaire.
Le temps d’une journée on va essayer de mettre un gros coup de pied dans tout ça.
- Se questionner sur notre charge mentale et émotionnelle quand il s’agit d’impro
- S’entraîner à dire non sans avoir peur de la rudesse
- Perfectionner nos punchlines pour les lourdeaux / pseudo-mentors de l’impro / spécialistes du manspreading de scène / improvisateurs-prédateurs qui voient la scène comme un site de rencontre, un moyen de pécho sans notre consentement “pour le bien de l’histoire”
- Désamorcer toutes les fausses croyances qui nous interdisent de prendre la place qu’on aimerait prendre
- Jouer les personnages qu’on aimerait jouer
- Tenter les trucs ultra techniques ou personnages hyper drôles qu’on aimerait mettre en scène pour la seule raison que le milieu de l’impro sexiste dans lequel on évolue nous a convaincu qu’il fallait laisser les hommes cisgenres gérer parce que nous, on sait pas faire.
En somme, de l’auto-défense féministe, appliquée à l’improvisation.